Chauffage à eau chaude
Extrait du livre
MIEUX COMPRENDRE LE CHAUFFAGE A EAU CHAUDE
101 QUESTIONS-REPONSES.
Editions : Pierre Fridmann
1- Qu’est-ce qu’une régulation centrale (ou collective) ?
C’est un dispositif qui agit centralement, c’est-a-dire au départ de l’installation en chaufferie, sur la température de l‘eau distribuée aux émetteurs en fonction de la température extérieure ou de la température intérieure mesurée dans un (ou plusieurs) local témoin afin de maintenir la température intérieure des locaux à la valeur de consigne.
2- Quelle relation y-a-t-il entre la température extérieure et la température de I‘eau ?
ll s’agit d’assurer, quelle que soit Ia température extérieure, l‘égalité entre les déperditions calorifiques du local et la puissance de l’émetteur pour maintenir constante la température intérieur du local.
3- Que devient la température intérieure d’une pièce chauffée par un émetteur alimenté avec un débit d’eau inférieur au débit prévu ?
La température intérieure des locaux diminue avec le débit.
Le débit peut être inférieur a la valeur prévue par suite d’un déséquilibre hydraulique qui peut être lui-même le résultat de nombreux facteurs concomitants ou non.
La sensibilité au débit dépend dans une large mesure des températures d’eau adoptées pour le dimensionnement des émetteurs. En particulier plus la chute de température nominale est grande, plus l’émetteur est sensible a la diminution de débit.
4- La position de l‘émetteur dans le local a-t-elle une influence sur l’émission de chaleur ?
Oui la position de l’émetteur dans le local peut jouer un rôle non négligeable sur l’émission de chaleur ou si I’on préfére sur le «rendement».
5- Quelles sont les principales sources de déséquilibre permanent ?
• Une mauvaise estimation des déperditions calorifiques des locaux (isolation thermique des parois, ponts thermiques, infiltrations d’air, etc.)
• Un mauvais dimensionnement des émetteurs (calculs erronés et/ou erreurs de repérage des appareils sur Ie chantier).
• Une non prise en compte des pertes de chaleur de la distribution avec pour conséquences :
– une température d’eau plus faible que prévue à l’entrée des émetteurs concernés des apports de chaleur parasites à l’origine de surchauffes en l’absence de régulations efficaces.
– une mauvaise répartition des débits d’eau entre les différents circuits et émetteurs
de l’installation. C’est ce que l‘on désigne habituellement par «déséquilibre hydraulique».
6- Quels sont Ies inconvénients d’une installation déséquilibrée ?
Le déséquilibre thermique d’une installation se traduit par des températures intérieures trop élevées ou trop faibles selon la situation des locaux concernés. Outre le problème évident de confort des occupants cela se traduit aussi par des consommations en énergie souvent excessives et par l’impossibilité de régler de façon optimale les régulateurs / programmateurs de l’installation. Ces inconvénients sont d’autant plus marqués que le niveau de déséquilibre est important.
7- Exemple : Le sur dimensionnement des émetteurs
Imaginons que les déperditions de la pièce à chauffer soient égales à 810 watts et la température ambiante souhaitée de 20 °C. On choisit par exemple un émetteur REGANNE de la société FINIMETAL de la gamme 22S, de hauteur 600 mm et comportant 10 éléments. Cet émetteur est celui dont la puissance est la plus proche par valeur supérieure de celle recherchée soit 889 watts.
Conséquences : dans ces conditions le sur-dimensionnement est proche de 10% avec un débit d’eau 34,8 l/h. Un calcul conduit en l’absence d’action correctrice a une surchauffe de 1°2. Au-delà de 20°C, chaque degré supplémentaire coûte en moyenne 7% de plus sur la facture de chauffage.
En réalisant un calcul d’équilibre thermique, nous obtenons une réduction du débit de 23,9 % (et d’une baisse de la consommation électrique de la pompe) pour cet émetteur et la température intérieure souhaitée de 20°C.